L’école buissonnière : 20 ans déjà !

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Permettre à des mineurs atteints de déficience intellectuelle de partir en vacances, c’est la mission première de L’école buissonnière. Du 1er au 14 août prochain, environ soixante jeunes âgés de 6 à 17 ans bénéficieront d’un séjour adapté de deux semaines. Ils pourront notamment faire de nouvelles rencontres et découvrir de nouvelles activités.

A l’origine, l’association mettait en relation des animateurs avec des centres de loisirs. Plusieurs des fondateurs travaillaient également avec l’Association Loisir Détente (ALD) qui propose des séjours de vacances adaptés pour adultes handicapés. En 2006, ils décident de mettre en place les mêmes activités pour les mineurs. Dix ans plus tard, ils ouvrent deux séjours, l’un pour les 6-14 ans et l’autre pour les 12-17 ans.

Une adaptation permanente

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À L’école buissonnière, l’enfant est acteur de ses vacances, il choisit ses activités parmi celles qui lui sont proposées. Si les animateurs n’ont pas forcément reçu de formation spécialisée dans la prise en charge des handicaps, il y a toujours des membres de l’équipe pour leur donner des conseils que ce soit sur la posture à adopter ou la préparation des animations.“On peut adapter les questions, on travaille pas mal sur les cinq sens, on peut adapter un Time’s up qui normalement se fait avec des mots à lire en mettant des images à la place.” nous explique Mahdi, président de l’association.

Cette adaptation est aussi financière. L’association ne perçoit ni de subventions publiques ni de fonds provenant de fondations privées mais elle aide les familles à payer le séjour. Cela peut se faire notamment par la réalisation de dossiers de financement ou encore grâce à un partenaire, comme La jeunesse au plein air qui prend en charge jusqu’à 75 % du voyage. Ils permettent ainsi à un maximum d’enfants de bénéficier de vacances.

Un réel impact

L’école buissonnière c’est aussi une histoire d’évolution que ce soit chez les parents ou les enfants. Mahdi nous confie qu’il a connu une mère qui l’appelait tous les jours lors du premier séjour de son enfant. L’année suivante, elle a arrêté de prendre de ses nouvelles aussi régulièrement, constatant que tout s’était bien passé. Le président relate aussi l’histoire d’une jeune fille qui ne souhaitait pas manger en début de séjour. Elle y a pris goût petit à petit et a fini à table avec des amies. Mahdi a également été marqué par trois enfants qui ne voulaient pas monter dans le car puisqu’ils ne souhaitaient pas que le séjour prenne fin. Une réussite pour l’équipe qui a réussi à établir des activités qui plaisent dans un environnement de confiance.

Une expérience inoubliable

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A L’école buissonnière, les séjours sont à taille humaine, il y a vingt-cinq adultes pour trente-trois jeunes. L’équipe est soudée et si les séjours peuvent parfois être éprouvants, adultes comme enfants y vivent un enrichissement personnel. Vincent, animateur tous les étés depuis 2016, nous raconte : “Les colonies adaptées, tout le monde le dit à la fin, c’est très riche humainement. On crée des liens, en deux semaines il se passe tellement de choses. Les enfants en situation de handicap, ils sont incroyables.”

“Les animations qu’on mettait en place, je crois que c’étaient les meilleures animations de ma vie”. Parmi celles-ci, il a notamment présenté un conte sensoriel. Les enfants, particulièrement sensibles aux sens, étaient ravis d’y avoir participé.

Comme lui, Julie, ancienne animatrice en direction adjointe de séjours aujourd’hui, raconte : “Quand on arrive sur place et qu’on voit ces trente-trois enfants qui sont heureux et qui ne veulent plus rentrer alors qu’au début ils voulaient revoir leurs parents, on se dit que le job il est accompli”. Elle explique qu’elle prévoyait de rester seulement deux semaines lors de son premier séjour en 2014.

L’association cherche toujours des directeurs pour le prochain séjour du 1er au 14 août prochain pour rejoindre une aventure pleine de bienveillance et de solidarité. La seule condition est d’avoir le BAFD alors si vous le pouvez, essayez.

 

Crédit Interview : Lesly Cousin & Noemi Grette – Crédit

Rédaction : Noemi Grette et Clémence Fourel

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