La LPA : À la rescousse des animaux abandonnés

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Ce jeudi, nous sommes allés à la rencontre de l’association Ligue Protectrice des Animaux du Nord de la France (LPA-NF) au sein de son refuge lillois, chemin des Bargues. L’association naît à Roubaix en 1912 où elle dispose toujours d’un refuge et en possède un à Lille depuis 1985. Nous vous proposons de plonger au cœur de la LPA ; de ses infrastructures à son fonctionnement.

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La LPA est notamment la fourrière animale de 120 communes des Hauts-de-France. Ils sont 35 salariés à faire vivre l’association et sont aidés de plus de 200 bénévoles. Chaque année, cet ensemble de personnes aide 8 000 animaux trouvés ou abandonnés en les accueillant dans leurs refuges (de Roubaix et Lille). Ces bêtes errantes ou perdues dans l’espace public sont signalées par la police ou la municipalité. A la suite d’une demande officielle, l’association de protection des animaux vient les recueillir afin de les identifier, les soigner puis les garder le temps qu’ils retrouvent leur famille ou bien en adoptent une nouvelle. Ce service de fourrière est assuré en permanence, 24/7.

Le refuge accueille en parallèle différents types d’animaux : chiens, chats, rongeurs… Et les profils de ces animaux diffèrent également. Des chiens de toutes races se côtoient, des grands, des petits, des mignons et des agressifs. Chez les canidés, l’agressivité s’explique notamment par le manque de sortie en extérieur. C’est pour cela que l’association propose à la quasi-totalité des chiens, une porte vers dehors et, qu’elle est en partenariat avec des éducateurs canins. On ne juge pas à l’apparence à la LPA, tout ce que l’on veut c’est offrir une seconde chance. Orion, berger malinois, bénéficie actuellement des soins de l’association. La LPA l’avait retrouvé attaché à un arbre, « car oui cela se fait encore… », précise Juliette, la chargée de communication qui nous accueille.

À la LPA, les chiens sont sortis tous les jours par une multitude de bénévoles qui se relaient. En fonction du nombre de chiens et de bénévoles, les sorties sont de plus ou moins longue durée. La faiblesse principale du refuge est d’ailleurs cette promiscuité et le manque d’espaces à l’extérieur. Comme affirmé précédemment, c’est cela qui peut générer de l’agressivité chez les animaux. C’est pourquoi l’association est toujours en quête de dons et de financements afin de pouvoir s’agrandir et devenir un refuge à animaux encore plus confortable qu’elle ne l’est déjà. La LPA mène également des collectes de dons matériels et alimentaires pour l’aider à s’occuper pleinement des animaux.

« Le Covid a tout changé au niveau des abandons… »

À la LPA, l’explique très bien par l’intermédiaire de Juliette, il existe deux types d’abandons. Les premiers sont les « abandons subis », les propriétaires ont des raisons valables d’abandonner leurs animaux (raison financière par exemple). Le deuxième type d’abandon est celui dont la justification est faible. Les gens s’en lassent simplement et délaissent leurs animaux. Une personne a notamment déclaré à l’association qu’une allergie aux chats s’est soudainement déclarée alors qu’elle le possédait depuis quelque temps déjà. En général, les abandons se sont multipliés avec la crise du Covid. Soit les gens n’ont plus les moyens de s’occuper d’un animal, soit le compagnon qu’ils avaient adopté pour le confinement se révèle plus chronophage que prévu.

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Pour remédier à cela, les associations conseillent d’accueillir un animal sur une courte durée avant de songer à l’adopter. C’est ce que propose la LPA avec leur système de famille d’accueil. Ce test permet aux personnes de savoir si elles sont en capacité de consacrer du temps à un animal et se faire une idée des coûts que cela engendrerait. Afin d’éviter d’abandonner sans raison son animal domestique, il existe également en France des pensions en capacité d’accueillir sur une courte durée (le temps des vacances par exemple) les animaux.

Le profil des familles d’accueil est extrêmement varié. Alors que l’on pourrait penser que ce sont les personnes retraitées, plus disponibles, qui adoptent le plus, il n’en est rien. Ce sont en général, des personnes qui cherchent à lutter contre l’ennui. Ceci explique le fait que les adoptions se sont accrues durant le confinement et que ce sont principalement des personnes seules qui prennent des animaux domestiques en charge. Les associations d’adoption ont observé un « boom » d’adoption par les étudiants, durant le confinement, car ils ont ressenti le besoin d’être accompagnés pour franchir cette épreuve. Les animaux confiés à des familles d’accueil ont également leur spécificité, ils sont affaiblis. La LPA place les handicapés, les blessés ou les dépressifs en famille d’accueil, avant adoption, pour qu’ils aient un cadre de vie plus sympathique.

LPA à ne pas confondre avec SPA

La célèbre Société Protectrice des Animaux (SPA) est « une machine comparée à nous » nous confie Juliette. Créée en 1845 et reconnue d’utilité publique en 1860, la SPA connaît un succès sans pareil en matière d’adoption d’animaux à l’échelle nationale. Mais il n’existe aucune concurrence ou animosité entre les différentes associations qui œuvrent pour le bien commun. Malgré leurs 55 refuges en France, la SPA est absente dans les villes prises en charge par la LPA dans le nord de la France. L’antenne de la SPA la plus proche de Lille est située à Tourcoing, ne fait pas fourrière et ne s’occupe que des chats. Justement, la LPA se démarque grâce à ses services de fourrière animale dans 120 villes. Seulement une dizaine de refuges de la SPA proposent ce service aux municipalités en France.

Voici donc le plus de la LPA, ses 30 places pour chiens et 36 pour chats dans sa fourrière. Le but premier de cette récupération d’animaux errants ou perdus est de les identifier. À l’aide d’une puce électronique internationale, « de la taille d’un grain de riz situé dans la partie gauche du cou », on parvient à identifier les animaux. Ces puces, dont l’implantation est indolore, contiennent un numéro unique auquel sont reliées toutes les informations relatives à l’animal domestique et à son propriétaire.

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En bref, l’abandon sauvage d’animaux reste un fléau dans nos villes. L’association LPA, dont le but n’est pas de sensibiliser la population contre ce problème, fait tout de même de son mieux pour mettre en avant ses bonnes actions. L’association est présente sur les réseaux sociaux (dont Tiktok et Instagram sur lesquels elle rencontre un certain succès). Cette voie leur permet de faire prendre conscience aux jeunes du nombre important d’animaux abandonnés qui sont en attente d’adoption. Récemment, leur Tiktok destiné à faire connaître Orion a dépassé les 200 000 vues. Les réseaux sociaux sont perçus de manière positive par la LPA qui s’en sert pour communiquer et qui est également satisfaite de voir que les maltraitances animales y sont souvent dénoncées, comme le 7 février 2022 où le joueur de football français Kurt Zouma est filmé en train de jeter et battre son chat. La LPA sera toujours prête à s’occuper des animaux dans le besoin, les accueillir dans leur refuge et leur trouver un nouveau « chez eux ».

 

Crédit itv : Juliette Moranval par Lesly Cousin et Nils Gobardhan

Crédit rédaction : Nils Gobardhan

Crédit photos : LPA

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