Rêves : « Une parenthèse enchantée »

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L’association Rêves exauce les vœux, des enfants et adolescents atteints par des pathologies graves, les plus innocents tout comme les plus prodigieux en offrant des expériences inoubliables construites avec motivation et bienveillance. Le but de l’association? Offrir une “parenthèse enchantée”, quelques instants d’évasion pour se défaire éphémèrement de la réalité quotidienne de la maladie.

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Comment est née l’association ?

Rêves s’enracine dans une rencontre, une simple rencontre entre sept amis lyonnais. Le samedi 5 février 1994 Christophe Charlet, Josiane Gonnot et leur cercle amical proche se retrouvent autour d’une boîte à sucre dans laquelle ils mettent respectivement 50 francs. L’aspiration? “Permettre aux enfants très gravement malades de vivre le plus beau jour de leur vie, d’apprendre à se dépasser, à dépasser la maladie, à retrouver leur identité d’enfant et surtout à être le Héros de leur histoire!” affirme l’actuelle présidente de l’association. Si nous avons tous besoin de rêver, de divaguer, de se projeter, il s’agit de quelque chose d’indispensable pour les bénéficiaires de cette association. La concrétisation de leurs rêves permet de les stimuler, de leur donner la force de se réapproprier la confiance en l’avenir, de ne pas s’aliéner et de ne pas perdre l’espoir. Chaque rêve exaucé est le miroir de la personnalité de l’enfant bénéficiaire.

Loin des contraintes quotidiennes, l’association propose aux enfants et aux familles une opportunité de dépaysement. Sortir les enfants de l’hôpital, leur montrer que rien n’est impossible permet de renforcer leur résilience face à la maladie.

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Concrètement, quelles sont les actions de l’association Rêves ?

L’association collabore avec de nombreux centres hospitaliers sur le territoire national. Les demandes de rêves peuvent être transmises par n’importe qui, il s’agit souvent de puéricultrices, d’éducateurs, d’équipes médicales ou directement de l’entourage de l’enfant. Un dossier administratif est constitué, comprenant le certificat médical puisque tous les rêves sont organisés en accord des médecins. Quel que soit le rêve, l’association emploie tous ses moyens afin de concrétiser le désir de l’enfant et de lui assurer un souvenir ineffaçable. Une seule règle: on ne parle pas de la maladie. Il est primordial de désacclimater l’enfant et la famille en leur offrant de précieux instants. Le jour J, les bénéficiaires sont pris en charge par un bénévole de l’association chargé de veiller au déroulement de la réalisation. Bien évidemment, il n’y a aucune demande financière et aucune limite budgétaire: les rêves ne se calculent pas, ils se réalisent.

Marjorie a rencontré Patrick Bruel en 1994, c’est le premier rêve que l’association a réalisé. Aujourd’hui, plus de 6000 rêves individuels ont été exaucés. Ainsi, Clément a pu naviguer à bord du Belem, Julia a fait un séjour humanitaire au Togo, Ainhoa a eu un chiot, Killian a assisté au décollage de la fusée Ariane 5 en Guyane et Benjamin est allé au concert de David Guetta.

Rêves compte 800 bénévoles, une trentaine de délégations départementales avec de nombreuses antennes régionales mais il s’agit bien de la proximité avec le grand public et les relations avec les structures hospitalières qui permettent le développement de ce projet associatif. Quiconque peut faire rêver un enfant en effectuant un don, en parrainant un rêve ou en devenant bénévole. Ainsi, Jade pourra visiter les studios de Harry Potter, Mathis rencontrera Cristiano Ronaldo, Gabin conduira une formule 4 et Emma dansera avec les princesses de Disneyland.

Quelles sont les émotions prédominantes lors de la concrétisation des rêves?

Les retours sont touchants et témoignent de l’engagement altruiste et généreux de l’association. Lors de la réalisation des rêves, il s’agit des enfants mais pas uniquement. L’entourage se laisse également transporter, s’éloigne physiquement et moralement de l’univers hospitalier, de l’éprouvante réalité quotidienne. Les bénévoles ressentent aussi beaucoup d’émotions, ce genre d’émotion ineffable et pourtant si saisissante. “On fait ça pour les enfants mais on en tire toujours quelque chose” nous confie Luc Delahousse, responsable de l’antenne de Lille.

La valorisation personnelle n’est pas le seul retour, les bénévoles s’épanouissent en offrant un peu de magie aux enfants qui vivent dans la maladie. Plus que tout autre, les enfants atteints de pathologies graves ont besoin de rêver à des projets attrayants, de vivre des moments vivifiants et stimulateurs en vue de persévérer dans le combat contre la maladie. Luc Delahousse nous le dit, “un rêve, pour un enfant malade, est un moyen de se projeter dans l’avenir et il faut toujours croire en l’avenir.”

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Crédit Interview : Enzo Tarantino, Juliette Alfano, Lea Razafindrabe

Crédit Rédaction : Juliette Alfano

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