Le groupe ANDES approvisionne des épiceries solidaires partout en France.
Comment ? Grâce à la valorisation des produits récupérés et triés.
Le but ? Proposer des produits à moindre coût tout en réduisant le gaspillage et réinsérer les salariés du groupe dans le monde du travail.
Un peu d’Histoire
Tout commence en 2000 avec pour mission la création d’épiceries solidaires. Aujourd’hui le réseau en compte plus de 500. En Haut-de-France, la région accompagne cinq épiceries solidaires, sur les campus de Lille, Valenciennes et Amiens. Au total, les Hauts-de-France comptent plus de 140 épiceries solidaires.
À la Campusserie, des étudiants en situation de précarité peuvent bénéficier de denrées à petits prix.
Le premier chantier d’insertion sur le marché d’intérêt national a été ouvert en 2008 à Rungis tandis que celui de Lille a vu le jour en 2011.
Multitâche
En plus d’approvisionner les épiceries solidaires, ANDES se charge de les accompagner.
Le groupe développe des solutions d’approvisionnement toujours plus qualitatives et s’intéresse aux profils des adhérents et bénéficiaires pour s’adapter à eux.
ANDES s’occupe aussi de la réinsertion professionnelle : « On est un chantier d’insertion donc on accompagne des personnes qui sont éloignées de l’emploi pour les aider à retrouver un emploi. »
Le réseau n’est pas fait que d’épiceries : « On est en mesure de pouvoir approvisionner toutes les structures habilitées à distribuer l’aide alimentaire. On livre principalement dans les épiceries solidaires, mais aussi dans les comités du secours populaire, des antennes de la croix rouges… ».
Pour faire partie d’un territoire, une épicerie solidaire nécessite un accompagnement à la création par les équipes ANDES mais également du financement d’une partie des investissements afin de permettre l’ouverture de l’épicerie, soit environ de 2 000 à 15 000 euros selon le projet.
Le cas de La Pioche
La Pioche est une épicerie solidaire adhérente au réseau ANDES. Située à Haubourdin dans les Hauts-de-France, elle est née en 2011 dans un grand hangar de 600m2. Elle permet à de nombreuses familles de faire leurs courses convenablement.
La pioche récupère tous les matins les invendus de magasins partenaires ou des livraisons du groupe ANDES pour les redistribuer l’après-midi.
Étant une association, plein d’activités sont proposées comme une chorale, des ateliers culinaires, des animations pour Halloween, Noël, et même un atelier couture… C’est « une véritable auberge espagnole des savoirs », c’est ainsi que ses usagers la caractérisent.
C’est un lieu où partage et convivialité sont les maîtres-mots.
Un véritable réseau …
Sur Lille, vous pouvez aussi retrouver les épiceries solidaires comme La Passerelle, quatre saisons, Intersol, Agoraé ou encore celle de l’université de Lille.
Les épiceries sont sélectionnées en fonction du projet. Il faut que le projet soit solide, qu’il réponde à des besoins sociaux clairement identifiés, et dont la future structure porteuse est établie ou en cours de création.
L’épicerie solidaire est un grand pas pour les missions principales concernant l’Objectif de Développement Durable 2 – Faim Zéro. Effectivement, elle permet en premiers lieux d’éliminer, ou du moins de réduire la faim, en proposant des produits alimentaires accessibles à tous, assurant alors une sécurité alimentaire aux familles dans le besoin et de contrer les inégalités. Avec son large panel d’aliments, elle permet aux adhérents d’obtenir une alimentation sûre et nutritive, pour ainsi dire saine et respectueuse de notre corps.
Les épiceries sont également poussées à aller vers le vrac, c’est-à-dire vers des produits locaux, produits bio, peu d’emballages en verre, etc. Ce qui se rapproche de l’objectif de développement durable 12, qui vise une production et consommation responsable. Un vrai challenge !
Crédit interview : Mohamed Tanouti du réseau ANDES, Lestienne Severine de la Pioche par Elma Vergerolle et Maëlys Léonard.
Crédit rédaction : Maëlys Léonard